Un consommateur fidèle à la marque Ford depuis des années se retrouve aujourd’hui confronté à un vice caché majeur sur son véhicule, sans AUCUN soutien du constructeur. Une situation d’autant plus inacceptable que la panne concernée est bien connue dans le secteur automobile.
Un véhicule récent et bien entretenu
Notre adhérent possède un Ford Tourneo de moins de 6 ans affichant à peine 80 000 kilomètres au compteur. Malgré un entretien régulier effectué dans le réseau Ford, le véhicule est tombé en panne à la suite de la rupture de la chaîne d’entraînement des arbres à cames.
Le devis s’élève à 4 000 euros, dont 1 000 euros de « geste commercial » accordé par le concessionnaire, bien conscient du caractère anormal de la panne.
Une panne connue, mais ignorée par Ford
Le moteur incriminé, un DV5RC fourni par Stellantis, a déjà fait l’objet de rappels chez Peugeot pour ce même problème de chaîne à remplacer par une plus large ( 7 mm remplacée par 8 mm). Les consignes de modification de la viscosité de l’huile ont également été transmises… seule cette recommandation aurait été appliquée par le concessionnaire selon notre adhérent. Ce qui, apparemment, n’a pas modifié le risque de casse. À preuve.
Cette panne s’apparente clairement à un vice caché (fondé sur l’article 1641 du Code civil). Il n’est que de consulter le nombre de plaintes exprimées par les propriétaires concernés sur internet.
Une réponse injustifiée du constructeur
Malgré les éléments techniques et la fidélité du client, Ford refuse toute participation.
Le constructeur invoque un dépassement de 5 000 km de la dernière révision, alors même que ce retard résulte de la saturation du réseau Ford qui n’a donc pas pu donner de rendez-vous plus tôt.
Aucun lien de causalité n’est démontré entre un vidange tardive et la rupture de la chaîne.
Des conséquences lourdes pour le consommateur
Le véhicule est immobilisé depuis six mois, occasionnant des frais importants et une perte de mobilité.
L’épouse du consommateur a même dû abandonner son emploi, faute de moyen de transport.
Nos conseils en cas de vice caché automobile
- Conservez tous vos justificatifs : factures, devis, courriers, entretiens.
- Faites établir un diagnostic indépendant (expertise) pour prouver le vice.
- Adressez une mise en demeure au constructeur ou au vendeur par courrier recommandé.
- Ne signez aucun devis ou accord sans mention écrite de la prise en charge.
- Saisissez une association de consommateurs ou un médiateur automobile en cas de refus.
B.P
Pour être conseillé, accompagné, défendu adhérez à notre association locale : ici