Le début d’un marathon
Début janvier 2023 notre adhérente est victime d’une grave panne sur sa Mini One D.
Le dépanneur appelé conduit son véhicule chez PALACE AUTOMOBILES MÉDITERRANÉE (PAM) à Marseille.
Un rapide premier diagnostic, sans démontage, privilégie un problème sur la chaîne de distribution.
L’estimation des travaux à effectuer qui s’élève à plus de 7000€ (!) est présentée à notre adhérente.
Méfiante, celle-ci sollicite la garantie qu’elle avait pris le soin de souscrire,
Début septembre 2023, cette dernière vient nous soumettre les difficultés qu’elle rencontre avec ce garage et sollicite l’aide de notre association. Durant près de 19 mois notre adhérente allait perdre la jouissance de son véhicule.
Des comportements et pratiques surprenants
Sur la base d’une participation de 3000€ par la garantie souscrite par notre adhérente, cette société d’assurance sollicitait du garage PAM la justification de son devis sous menace d’une expertise.
Le devis initial était réduit alors à 6000€.
En réponse à notre courrier de début septembre 2023, le gérant de ce garage prétextait avoir des difficultés à trouver sur le marché de l’occasion un moteur identique « moins cher qu’un neuf »
Argument tout à fait erroné notre conseiller ayant lui-même procédé à cette recherche : de nombreux moteurs de second emploi pour ce modèle de Mini étaient disponibles. Coût moyen entre 2500€ et 3000€ (embrayage compris) pour 100 à 130000km parcourus.
Devant l’inertie du gérant du garage PAM, une dizaine de courriels étaient échangés. Une mise en demeure lui était également notifiée.
En retour, tant à nous-même qu’à notre adhérente des arguties étaient servies en guise d’arguments :
- moteur difficile à trouver,
- réaménagement des ateliers ayant entrainé un gel des activités,
- cliente qui n’avait toujours pas signé d’ordre de réparation.
Les tentatives de règlement amiable se muent en procédures plus contraignantes
Début octobre 2023 le conseiller propose à l’adhérente l’intervention de notre expert partenaire. Cette dernière accepte.
Dans un premier temps celui-ci contacte le garage vendeur. Ce dernier, au prétexte des 36000km parcourus depuis la vente et d’une année écoulée, dénonce un éventuel recours à la garantie légale de conformité.
De son côté, la société garantissant la Mini de notre adhérente réclame au réparateur potentiel (PAM) des photos du moteur…
(NDLR : l’adhérente nous fait part de son absolue conviction que « les photos adressées n’étaient pas celles de son moteur » Puisque toujours pas « ouvert » !)
L’expert communiquera au gérant de PAM son souhait d’une vérification de l’état du moteur,
Celle-ci se déroulera hors la présence de la propriétaire et notre expert conclura à un « mauvais entretien mécanique »
Finalement il est convenu du remplacement du seul « bas-moteur » (+ chaîne distribution et embrayage) afin de faire baisser la facture à venir.
« Bas-moteur » qui ne sera jamais trouvé ou acquis. Une pression régulière étant infligée à notre adhérente pour obtenir sa signature de l’Ordre de réparation.
Perdant patience, début décembre 2023 suite à un entretien en nos bureaux notre adhérente nous fait part de son souhait d’ester en justice.
La Justice tranche et met fin à trop de tergiversations coupables
Le 1er juillet 2024 l’avocat choisi par notre adhérente obtient satisfaction sur ses prétentions.
Les juges ont condamné , en premier ressort, la SARL PAM :
- à réparer sous un délai de 15 jours la Mini de notre adhérente pour la somme de 3247,48€ (avec une astreinte de 100€/ jour de retard)
- à une amende de 4000€ au titre du préjudice de jouissance,
- à payer à notre adhérente la somme de 1358,50€ au titre des assurances acquittées durant toute cette immobilisation,
- à payer 500€ pour le préjudice moral.
Enfin, la SARL PALACE AUTOMOBILES MÉDITERRANÉE est condamnée aux dépens.
B.P
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