Au début de l’année, nous vous avions alerté dans l’un de nos articles, sur une technique honteuse utilisée par les industriels pour tromper les consommateurs au supermarché : la shrinkflation.
Pour rappel, ce procédé consiste à faire baisser la quantité d’un produit alors que son prix reste le même ou augmente dans la majorité des cas. Par exemple, l’ONG Foodwatch affiche la marque Kiri : la portion, qui pesait auparavant 20 grammes fait désormais 18 grammes, soit une augmentation de 11% du prix au kilo.
Les exemples comme celui-ci sont nombreux. À tel point qu’un arrêté ministériel a été pris pour informer les consommateurs de cette pratique, directement au supermarché. Ainsi, depuis le 1er juillet 2024, les distributeurs dans les moyennes et grandes surfaces (supérieures à 400m2), doivent obligatoirement informer les consommateurs des produits concernés par cette pratique. Cette information doit être affichée à proximité du produit concerné.
Les supermarchés ne respectent pas tous cette obligation
Selon l’endroit où vous allez faire vos courses, vous remarquerez donc ces affichettes dans les rayons. Si vous allez faire vos courses à Leclerc (ici la photo provient de Leclerc Meyrargues), vous verrez ces affiches fleurir dans de nombreux rayons. En revanche, si vous allez à Carrefour les Milles (ou dans n’importe quel autre Carrefour ), vous ne trouverez aucune alerte. Le groupe a annoncé à BFMTV qu’il « a mis en place une procédure qui vise à identifier les produits éventuels concernés par cette pratique et à corriger leur prix en amont, avec ses fournisseurs et sa politique de fixation des prix« .
Début juillet, l’UFC-Que Choisir a mené une enquête nationale pour vérifier si l’obligation d’affichage était respectée. À ce moment-là, 95% des magasins ne présentaient aucun affichage. Depuis, il semblerait que les choses aillent légèrement mieux.
Une chose est sûre, soyez toujours vigilant(e)s au supermarché et soyez attentifs aux prix au kilo qui doit être votre principale référence.
Saphia Boudaoud
